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Lire la nature et les sols


Dans le processus de développement d’une plante, il existe un phénomène appelée « dormance », apparue il y a environ 150 millions d’années. La germination se bloque et aucune graine n’est capable de germer directement. 
Pour germer, il faudra que la graine se trouve dans des conditions environnementales précises correspondant à sa génétique et à sa biologie propre.
Certaines graines auront besoin d’être dans la terre avec un peu d’humidité (comme le blé, les radis roses ou les laitues cultivées), d’autres demanderont des conditions spécifiques et plus complexes pour permettre la « levée de dormance ».
Ainsi, la graine de l’aubépine ou du gui devra passer par l’estomac d’un oiseau pour être capable de germer alors que l’olivier nécessitera la rumination de la chèvre.

Certaines espèces lèvent leur dormance en présence des sels que constituent les engrais chimiques ou les pesticides.
Les plantes deviennent alors, quand on connait les conditions de germination des espèces botaniques, indicatrices de l’état des sols et offrent un véritable diagnostic environnemental.

Si nous savons que la Renouée du Japon germe  en présence de métaux lourds, nous pouvons en déduire que partout où cette plante pousse les sols sont pollués. Les pollutions environnementales deviennent détectables par les plantes  qui deviennent indicatrices de l’état des sols.

On trouve d’ailleurs deux types de pollution : une par les pesticides de synthèse et les métaux lourds mais aussi  une contamination des sols qui peut sembler plus « naturelle » mais qui est le résultat du compactage des terres à la perte de porosité et à la mauvaise qualité des matières organiques apportées sur les terrains agricoles. 
Les plantes nous permettent de découvrir notre environnement et d’analyser ses qualités ou défauts. Est-il sain ou pollué ? La question vaut aussi bien pour  notre environnement que pour notre alimentation, achetée dans le commerce ou produite dans son jardin ou sur son exploitation.

Grâce aux plantes, chacun de nous peut se transformer en « détective privé » et mettre  en lumière toutes ces pollutions ou anomalies qui restent, malheureusement, cachées du grand public.

Cet article a été réalisé avec le soutien de Gérard Ducerf, botaniste et auteur de nombreux ouvrages,  notamment des 3 volumes de « L’encyclopédie des Plantes Bio-Indicatrices »